[Journée d'étude] Monumentalités

Battle of Sutjeska Memorial Monument Complex in the Valley of Heroes Tjentište, Republic of Srpska, Bosnia and Hercegovina
Battle of Sutjeska Memorial Monument Complex in the Valley of Heroes Tjentište, Republic of Srpska, Bosnia and Hercegovina
29 mai 2019

[Journée d'étude] Monumentalités
Art, architecture et fait politique dans l’épaisseur du présent

Mercredi 29 mai 2019
13h30-18h00
auditorium, arc en rêve  centre d'architecture, Bordeaux
Entrepôt, 7 rue Ferrère, Bordeaux
. entrée libre


En partenariat avec arc en rêve  centre d'architecture, Bordeaux, la Journée d'étude Monumentalités, Art, architecture et fait politique dans l'épaisseur du présent a pour objectif d'interroger les concepts de monumentalité et de monumentalisation à partir d’expériences artistiques, architecturales et scientifiques en portant un regard original sur les espaces publics. 
Ce dialogue interdisciplinaire tentera de mettre en débat le rôle du monument et du contre monument comme points d’observations privilégiés de la fabrique urbaine et, en particulier, des logiques de pouvoir plus particulièrement dans le bassin méditerranéen et les Balkans.

avec 

  • Pierre Sintès, Maître de conférences en géographie à l’Université Aix-Marseille et chercheur à TELEMME, CNRS-AMU. Spécialiste de la Grèce et des Balkans ; 
  • Alessandro Gallicchio, chargé de cours à l’École du Louvre et membre associé du laboratoire TELEMME de la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme ; 
  • Sarah Sajn, doctorante en sciences politiques au CHERPA/Sciences Po Aix et chargée de cours à l’Université Lille 2 ; 
  • Szabolcs KissPál, artiste et enseignant à l’académie des Beaux-Arts de Budapest
  • Christophe Catsaros, critique d’art et d’architecture.


Une proposition de Nicolas Milhé, artiste enseignant à l’EBABX Ecole supérieure des Beaux-Arts de Bordeaux 
 

Affiche serigraphiee

 


Pierre Sintès est Maître de conférences en géographie à l’Université Aix-Marseille et chercheur à TELEMME, CNRS-AMU. Spécialiste de la Grèce et des Balkans. Il est l’auteur entre autres de l’Atlas géopolitique des Balkans (Autrement, 2010) et de La raison du mouvement, territoires et réseaux de migrants albanais en Grèce (Karthala, 2010). Il a aussi participé à l’édition de Social Practices and Local Configurations in the Balkans (Université européenne de Tirana, 2013) et de Nommer et classer dans les Balkans (Ecole française d’Athènes, 2008).

  • Les enjeux de la monumentalité contemporaine (exemples grecs)
    Dans les pays des Balkans comme ailleurs, les monuments ouvrent une perspective sur les dynamiques mémorielles des sociétés contemporaines. A partir de l’exemple de la mémoire juive en Grèce, cette intervention montrera comment de tels objets permettent de questionner les tabous, les traumas et les ratés d’une mémoire sociale et politique toujours sélective.

Alessandro Gallicchio est chargé de cours à l’École du Louvre et membre associé du laboratoire TELEMME de la Maison méditerranéenne des sciences de l’homme. Ses recherches postdoctorales portent sur les rapports entre art, architecture et espace urbain dans l’Albanie contemporaine. Il est l’auteur de « Tirana, une fabrique inépuisable d’expérimentations urbaines dans les Balkans » à paraître dans la revue Cahiers du CAP et « Palermo’s Urban Space in the Context of Manifesta 12 (Palermo Atlas by OMA) » dans Senzacornice en 2018.

  • Architecture fasciste et art contemporain à Tirana (Albanie)
    Cette recherche vise à analyser la place accordée au patrimoine des régimes autoritaires dans la société albanaise contemporaine en abordant les relations entre architecture fasciste et art contemporain (Philippe Parreno et Carsten Höller) à Tirana.

Sarah Sajn est doctorante en sciences politiques au CHERPA/Sciences Po Aix et chargée de cours à l'Université Lille 2. Son travail de recherche porte sur les usages politiques du passé, la dialectique Europe/Union Européenne et la Bosnie-Herzégovine post-coloniale, post-conflit et post-socialiste. Sarah Sajn est membre de l'Association Française d'Etudes sur les Balkans (AFEBALK). Elle est notamment l'auteur de « Securitizing a European Borderland - the Bordering Effects of Memory Politics in Bosnia and Herzegovina ». Elle est également co-fondatrice des collectifs Universitaires Solidaires et Solidarity Watch.

  • Les enjeux d'un récit commun : perspectives bosniennes sur l'Europe
    Cette intervention analysera les multiples enjeux de l'élaboration de récits mémoriels au niveau européen et national, en revenant sur le centenaire de la Première Guerre Mondiale et les commémorations de l'assassinat de l'archiduc François Ferdinand organisés en 2014 en Bosnie-Herzégovine.

Szabolcs KissPál est artiste et enseignant à l’académie des Beaux-Arts de Budapest.

  • Il présentera son travail artistique et évoquera la situation notamment celle des artistes dans son pays.

Christophe Catsaros a étudié la philosophie à l’Université de Nanterre. 
Critique d’art et d’architecture, il a été le rédacteur en chef de la revue suisse Tracés
Entre 2011 et 2018, qui aborde de nombreux sujet autour de l’architecture, du paysage et de l’urbanisme.
Il tient par ailleurs un blog sur la ville, l’art et la politique pour le quotidien Le Temps.

  • Autoput Bratstvo I Jedinstvo : L'autoroute de la fraternité et de l'unité
    S’il est un ouvrage en Europe qui résume la tentative d’édifier une nation par le chantier, c’est l’autoput yougoslave, « l’autoroute de la Fraternité et de l’Unité ». À elle seule, cette route a cristallisé les aspirations et les contradictions du projet national. Conçue peu après la Seconde Guerre mondiale, elle traversait quatre des six républiques qui constituaient la Fédération. De la frontière avec l’Autriche jusqu’à la Grèce, cette artère de 1 180 km était un ouvrage d’exception pour les standards balkaniques.
    Empruntée par les Yougoslaves, elle était aussi largement fréquentée par les touristes allemands et autrichiens en quête de soleil méditerranéen. Parsemée de monuments fédérateurs, elle traversait le quartier administratif et résidentiel du nouveau Belgrade, disposé symétriquement de part et d’autre de l’axe. L’autoput yougoslave était une grande avenue à l’échelle d’un pays. Elle a marqué plusieurs générations de voyageurs, par sa monotonie, ses restaurants de service public, mais aussi par son efficacité. En s’y engageant, on traversait l’Europe d’une traite.
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