[INTERVENTION] Stéphanie Regnier, réalisatrice, Parcours Hybride, cycle 1, art sur la notion d’Exil intérieur.
+ lundi 21 octobre à 10h, Auditorium d’ALCA à la MECA
[PROJECTION] Présentation de son travail et de son film Kelly (2013)
Après des études à l’École des Beaux-Arts de Bordeaux, Stéphanie Régnier co-fonde en 2003 le projet Syndicat d’initiatives, laboratoire d’expérimentation socio-artistique en milieu urbain, qu’elle développe jusqu’en 2007 avec différents collaborateurs artistiques. En 2008 elle intègre le Master Documentaire de Création dispensé par l’Université Stendhal à Grenoble et l’Ecole du Doc à Lussas. Elle y réalise deux courts métrages documentaires : Nuit et Jacky Jay, chemin des jardins, sélectionné au festival Traces de vies à Clermont Ferrand. Elle tourne ensuite son premier long métrage documentaire, Kelly, à Tanger. Sélectionné dans de
nombreux festivals internationaux, le film reçoit en 2013 le prix du Jury Jeune au festival Cinéma du Réel, puis une Étoile et le prix Découverte de la SCAM. Entre 2015 à 2018, elle dirige la programmation artistique du festival Doc en Mai et réalise le moyen métrage documentaire Eaux Noires. Tourné en Guyane en langue créole, Eaux Noires reçoit le prix de la meilleure bande sonore au Festival Sole Luna à Palerme. En 2020, elle intègre l’Atelier Scénario de la Fémis avec son premier long métrage de fiction, Les Pollens, actuellement en développement. Elle réalise en parallèle le documentaire, Le Silence du Musicien, actuellement en post-production.
La question de l’exil, de la violence et des refuges que l’on se trouve pour y faire face, traverse chacun des films de la réalisatrice - qu’il s’agisse d’exils intérieurs ou géographiques, de violence physique, économique ou politique, de refuges matériels ou imaginaires.
Dans le workshop qu’elle donnera à l’ebabx du 21 au 24 octobre, c’est la notion d’exil intérieur qu’elle proposera aux étudiant.e.s d’investir, à travers la production de formes courtes pouvant emprunter au documentaire autant qu’à la fiction et à l’auto-fiction.
Kelly
À portée de regard, l’Europe se profile comme une entité floue. Elle reste inatteignable pour Kelly qui l’observe avec rage. Devant la caméra elle rejoue son destin : sa vie sage au Pérou, sa vie clandestine en Guyane française, la famille, l’amour, la débrouille… Kelly est en suspens, entre trois continents, trois langues et trois mondes. Sa vie se joue à l’échelle de la planète et se resserre le temps du film dans les couloirs et les chambres d’un hôtel. Tanger se révèle par fragments.