[Workshop] avec Myriam Mihindou

AWAREWOPHAPAMM, photos par Gabriela Ojeda.
AWAREWOPHAPAMM, photos par Gabriela Ojeda.
du mardi 2 au jeudi 4 avril 2024


[Workshop] avec Myriam Mihindou, artiste et performeuse
Parcours Hybride, cycle 1, Art
du 2 au 4 avril 2024

et mardi 2 avril 2024
[Conférence] 18h au café pompier

7 place renaudel, Bordeaux
. entrée libre

Diplôme National Supérieur d’Etudes Plastiques obtenu à l’école des Beaux-Arts de Bordeaux. Elle a vécu au Gabon, sur l’Ile de la Réunion, en Egypte et au Maroc… Depuis 15 ans elle est basée à Paris. Elle travaille entre Paris et l’étranger.


Myriam MIHINDOU est née en 1964 à Libreville au Gabon. Franco-gabonaise, elle fonde son expérimentation artistique sur la notion de limite. Nomade, elle s’approprie les espaces, les incarne, nous donnant à voir des états de passage, initiatiques, cathartiques. La question du corps se rapporte alors à la mémoire, à l’identité et au territoire. Il intègre une dimension politique, analyse la dynamique des pouvoirs, les systèmes de dominations , de colonisation et ses dommages sur les corps , les identités, les citoyennetés, la psychée et les imaginaires en perpétuels résistances.

Les performances, pensées comme des rituels, sont des moments de mise à l’épreuve de son corps pour transcender un trauma, une violence, une blessure (No Sensibility, 2013, l’encorps ). L’artiste marche sur du verre, recouvre sa peau d’aiguilles, s’enveloppe de coton, manipule de la glace ; elle opère des sorties de son propre corps pour incarner les maux qu’elle tente d’apaiser ou de guérir.

Artiste et chamane, elle use de son corps pour recueillir et filtrer les récits qui lui parviennent et qui la constituent. Entre archives, totems et ex-voto, les photographies, les broderies et les sculptures apparaissent comme les extensions matérielles des actions éphémères. M. Mihindou est une artiste extrêmement attentive dont le travail s’inscrit dans le care (le soin) ; dans un élan profondément humaniste, elle se préoccupe des corps blessés par les luttes de pouvoir, les oppressions et les violences qui traversent la condition humaine.

M. Mihindou déploie une oeuvre intersectionnelle où les problématiques raciales rencontrent celles du sexe, du genre, de la langue, de la classe. Elle s’appuie sur son expérience personnelle et sur l’histoire (notamment coloniale), pour mettre en forme et en mots les souffrances infligées à tou·te·s ceux et celles qui n’appartiennent pas à la communauté dominante. En ce sens, les notions de traumatisme, de réparation et de résilience constituent des territoires à fouiller.»

Ces réalités complexes l’entrainent à mettre en place des œuvres qui vont de plus en plus puiser dans le processus de soin et de guérison, de purification et de renaissance sans cesse ramenés par le travail du geste, du déplacement, porté par le dessin, la sculpture, la performance et des dispositifs qui invitent de plus en plus le public à prendre place afin qu’il expérimente par le corps, soit acteur et  également générateur de catharsis.

Quels que soient les médiums utilisés, Myriam Mihindou convoque et invoque les corps puis les enjeux d’histoires politiques et environnementales.

Son travail explore les impacts physiques et mentaux des traumatismes causés par les systèmes coloniaux ou oppressifs ou ce qu’elle appelle les « bleus de l’âme »

 

 

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