SOVEREIGNTIES
Exposition des diplômé·e·s DNSEP* Art & Design ebabx 2024
du 15 novembre au 5 décembre 2024
Espace St Rémi, 4 rue Jouannet 33000 Bordeaux
Vernissage vendredi 15 novembre 2024 à 18h
Avec Clarisse Alemany, Lina-Maria Benmoussa, Camille Bressy, Marguerite Brunel, Anaëlle Cassagne, Ángela García Armenteros, Sarah Ghazili, Lilas Ghestem Galindo, Sofija Konošonoka, Jiwon Lee, Tanguy Le Goffic, Anouche Lelong, Matthias Malefond, Tristan Morel, Lisa Moscato, Antoine Pacheco, Lola Poustis, Célia Suberbielle, Romane Taque, Mi Thomazeau, Maureen Virolle.
* Master Art et Design - Diplôme National Supérieur d'Expression Plastique
Commissariat : Eric Stephany
Ouverture de 12h à 18h du jeudi au dimanche
+ Soirée de clôture
Concerts, lectures & performances le vendredi 6 décembre 2024
de 17h à 19h
à la Galerie ebabx, 1 rue des étables, Bordeaux
-> Performances et lectures de Marguerite Brunel, Lisa Moscato et Célia Suberbielle
et de 20h à 22h
au Café Pompier 7 place Renaudel, Bordeaux
-> Concerts de Clarisse Alemany, Sofija Konošonoka et de Matthias Malefond
Lettre du commissaire aux artistes et designers
En tant qu’artistes et designers nous aimons les expositions contextualisées
qui résonnent avec l’actualité et les lieux dans lesquels elles s’inscrivent.
La première chose qui me vient à l’esprit, quand je pense à vos travaux, c’est
l’idée d’une revendication. Comme une série de vœux qui glissent et se
superposent, comme un élan collectif qui répond aux questions de notre
temps. Le climat politique nous tient en alerte et aucune de vos propositions
n’échappe à ce questionnement. Dans leurs singularités, je les vois rayonner
comme des revendications d’indépendance. À ce titre, l’exposition s’appelle
SOVEREIGNTIES. La souveraineté au pluriel et en anglais.
Une école d’art est un lieu d’ouverture au monde, aux langues, aux pratiques
et aux territoires variés.
SOVEREIGNTIES claque comme un drapeau qui tente d’opposer aux
glissements souverainistes contemporains, une vision plus horizontale et
sensible de notre monde.
Dans un grand paysage qui se déploie au sol, entre les piliers de l’église
Saint-Rémi, une bande d’artistes et de designers essaie de se battre pour
revendiquer, encore une fois, ici la fluidité des frontières, là l’indépendance
de territoires encore colonisés. Entre deux déflagrations sonores, on cherche
des outils pour combattre les micro-communautés fascistes d’Internet
ou on tente d’articuler collectivement les politiques du care. Entre les
bruissements d’une lente colonisation végétale de la ville, on remet l’animal
au centre de nos horizons. Sur ce terrain où le domestique et le naturel
s’interconnectent, des voix trop longtemps étouffées se font enfin entendre.
Voilà! c’est quelque chose comme cela, que nous devons installer ensemble :
un paysage de souverainetés.
Eric Stephany